Projet de réforme des retraites : position de S3i

Projet de réforme des retraites : position de S3i

Afin de rassurer tout le monde sur l’avis que pourrait être celui de S3i concernant les retraites, nous vous informons que nous ne soutenons pas la réforme dans l’état mais nous ne sommes pas adeptes des blocages.
Nous n’avons, contrairement aux syndicats confédérés nationaux et politisés, aucune obligation de gonfler les pectoraux pour tenter de redorer notre blason, et démontrer que l’épreuve de force relève du syndical dans le pays.
Tenter de faire croire à un pouvoir que les syndicats nationaux n’ont plus dans les entreprises privées, est irresponsable.

Les syndicats en sont là car effectivement il y a « des combats justes à mener » mais l’action n’est pas « de mener que des combats tout le temps pour tout et souvent contradictoires » , l’obscurantisme, les actions idéologiques, et les obstructions permanentes de certains syndicats pour tout et tout le temps ne servent ni leurs intérêts, ni leurs objectifs ni leurs images ni l’adhésion et l’intérêt des salariés.

S3i a toujours prôné le dialogue, le pragmatisme mais surtout le bon sens, la négociation et l’équilibre des gains obtenus.

La pertinence des choix de combats d’S3i  a toujours servi et serviront toujours  l’intérêt des salariés Sopra Steria.

Nous sommes pour une réforme des retraites dont le seul objectif serait de pérenniser le régime mais aussi d’apporter des droits complémentaires.

Compte tenu des analyses et informations données par le COR (Comité d’Orientation des Retraites), pour S3i il serait plus juste :

1)  Dans un 1er temps de reporter l’âge à 63 ans, ( ç est déjà l’âge constaté factuellement en moyenne et ceci sans réforme ou loi supplémentaire et avec un âge de départ pourtant fixé à 62 ans)

L’âge de 64 ans nous paraissant un saut brutal non nécessaire à date , il conviendrait donc d’attendre les nouvelles données (et fixer une date minimum de revoyure tous les 5 ans) 

2) De renforcer et rendre factuels, voire même élargir  les critères de pénibilité et sûrement pas sur la base de décisions individuelles des médecines du travail. 

3) De pousser fortement (et le mot est faible) les entreprises à conserver ses seniors et/ou les embaucher jusqu’à une retraite à taux plein,

Nous en profitons pour noter qu’il est paradoxal pour certains ayant acquis le taux plein de hurler sur le report de l’âge de la retraite alors qu’eux même continue à travailler à un âge plus qu’avancé……

4) D’identifier et tenir compte des salariés ayant quitté les entreprises forcés ou consensuellement et espérant ou s’étant fait vendre une jointure entre période de chômage indemnisée et retraite. Ces ex salariés vont se trouver dans une situation inacceptable et sans aucun doute difficile puisque plus indemnisés par pôle emploi et pas en retraite

5) De mieux prendre en compte la comptabilisation de trimestres pour des femmes qui aurait été sans emploi et mère de famille 

6) D’accélérer l’alignement des salaires des femmes sur celui des hommes ( responsabilité d’entreprise) générant mécaniquement des cotisations supplémentaires nécessaires ( entre autre pour les retraites) 

5) Limiter le nombre d’annuités à 43 ans tout en maintenant une retraite à taux plein à 67 ans quelques soient le nombre d’annuités effectuées. 

7) Bien évidemment des augmentations de salaires nécessaires générant elles aussi des cotisations complémentaires 

Nous profitons de l’occasion pour nous étonner par exemple du fait que les syndicats confédérés prônent les avancées sociales et la non diminution du pouvoir d’achat , ç’est pourtant eux (les gouvernements ne gérant pas les caisses de cadre )
qui ont signés une pénalité de 10% sur la retraite Agirc Arrco pour les salariés partant à 62 ans avec pourtant la totalité de leur annuités et proposant un bonus pour ceux partant après ce fameux âge butoir de 62 ans , validant ainsi implicitement une volonté de faire reculer les départs à 62 ans …. se rapprochant ainsi dangereusement de ce qu’ils combattent pourtant aujourd’hui ….

 Enfin, nous avons toujours dit qu’S3i avait une approche pragmatique et soucieuse du dialogue. Nous pouvons constater que par négociation des axes d’amélioration des retraites ont été trouvées comme, il s’agit donc de continuer les discussions.

  1. Hausse des pensions minimales à 1200€ même si ce projet doit être perfectionné : proposition d’un pourcentage (% du SMIC et non un montant brut ou net), afin d’être indexé sur augmentation du smic.
  2. Conditions de départ en retraite assouplie pour les personnes victimes d’un accident du travail.
  3. Obligation de négocier sur l’emploi des seniors.
  4. Fin de carrière et situation des parents et aidants, congé parental permettant d’obtenir 4 trimestres pour être éligibles au minimum de pension ou au dispositif de carrière longue.
  5. Abaissement du nombre de nuits travaillées par an (puisque les salariés Sopra Steria sont confronté à cette pénibilité).
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S3i - Le Syndicat National des Salariés du Numérique
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